Invaders this morning - Stress day tomorrow for K.
She is ready
May 28
Wednesday, May 29, 2019
Rédaction - "APOCALYPSE", mot choisi dans une liste par l'élève pour la rédaction :
"Tout d'abord, on ne s'alarma pas outre mesure, ou plutôt, on se s'alarma pas du tout.
""Personne ne soupçonnait ce qui allait se passer. C'était une journée normale à Milford, une petite ville des Etat-Unis. Il pleuvait comme tous les jours de l'année, mais ça m'empêchait pas les gens d'êtres heureux ;
Les Watson travaillaient comme à leur habitude et les Buster vivaient tranquillement, et c'était comme ça.
Jordana Underwood avait 16 ans, elle était dans un collège-lycée privé qui coûtait très cher à ses parents, car ils voulaient que tous leurs enfants aient une bonne éducation (!). Elle était bonne élève, mais comme tous les adolescents, elle aimait sortir et s'amuser avec ses amis.
Elle avait une petite soeur, Juliet, elle venait d'entrer en 6ème, c'était une petite fille pétillante et pleine de vie. Dans la fratrie, il y avait Ronald, qui avait deux ans. Un
petit garçon qui ne voulait pas marcher ni parler. Il y avait également Diana qui avait
quitté Milford pour aller étudier dans la grande université d'Oxford ; quant à Peter, il était
devenu ingénieur dans une grande entreprise célèbre de Washington.
Puis il y avait Cathy, la mère de famille, de son vrai nom Catherine, elle était coiffeuse
dans son propre salon, et Mark, le père, qui était professeur de philosophie à l'école où tous
les enfants de la famille Underwood allaient ou avaient étudiés.
L'après-midi où tout a commencé, Jordana était dans sa chambre et téléphonait à
Jenna, sa meilleur amie. Elle préparait la prochaine fête qu'elles allaient organiser.
Mark était dans la cuisine en train de faire à manger et Cathy était chez Madame
Silver, une vieille femme en fauteuil roulant, et on le savait tous, la Faucheuse
l'attendait devant la porte. Cathy venait donc un mercredi par mois chez la vieille
dame pour la coiffer. Car même si la maladie et la vieillesse gâchaient sa vie, Madame
Silver avait toujours été coquette. Cathy ne venait généralement jamais à domicile, mais la
dame faisait tellement de peine, qu'elle prenait un peu de son temps pour venir chez elle.
Sinon, dans la famille, tout le monde vaquait à ses occupations, sans grande conviction.
Jordana alla dans la cuisine pour informer son père que le samedi qui arrivait,
elle n'allait malheureusement pas pouvoir aller à ce dîner familial, elle était invitée
à l'anniversaire de Kloë, en l'informant également de sa fabuleuse note en mathématiques.
Son père l'écoutait sans vraiment entendre, mais il coupa court à la conversation car Cathy
l'appelait, ce qui était en général très rare, car elle était la dernière personne sur terre à ne
pas savoir se servir de ce vieux téléphone à clapet. La conversation fût rapide, Jordana
entendit rapidement les quelques mots dits :
« morte », « rouge », « sang », « cri » avaient suffit à l'adolescente pour comprendre
ce qu'il se passait. Mark prit son manteau et Jordana le suivit, Mark courut dans les
chambres des enfants pour les attraper à bout de bras en les entraînant jusqu'à la
voiture. Tout le monde montait à bord de l'automobile, le père ne roulait jamais, au grand
jamais aussi vite, lui qui était un homme si calme d'habitude, il était stressé, ne pouvant
plus respirer. Quand ils arrivèrent devant chez Madame Silver, des
ambulances et camions de pompier défilaient devant chez la dame, et c'était étrange
car ce n'était que la mort d'une vieille dame, sans intérêt. Le père courut avec les enfants
par la main bousculant tout le monde sur son passage. Il confia les deux petits à une
policière qui les prit par la main et Jordana suivit son père jusqu'au salon où Cathy coiffait
Madame Silver. On voyait d'abord la mère de famille assise dans un de ces innombrables
fauteuils de mauvais goût, avec les policiers qui essayaient en vain d'obtenir des
informations et Cathy qui bégayait quelques mots avant d'éclater en sanglot à chaque
tentative. On voyait également le corps de la dame couleur rouge, avec une flaque de sang
qui flottait autour de son corps, qui avait taché la moquette. Des personnes en
combinaisons blanches étaient autour d'elle et prenaient des photos, de la pièce se dégagea
une atmosphère étrange. Mark accourut jusqu'à Cathy en criant :
« -C'est ma femme ! C'est ma femme ! »
Il prit Cathy dans ses bras, elle éclata en sanglot.
« -Je...Je... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé...J’étais allée lui chercher un verre d'eau,
et quand...je suis revenue et...je... Elle était comme ça... »
Elle pointa du doigt le cadavre de la vielle femme quant tout à coup, un policier qui
s'approcha du corps, cracha tout son sang à son tour sur la moquette, devint rouge
comme le diable et s'écroula au sol dans son propre sang. Les pompiers et médecins
accoururent le voir, puis un, puis deux, puis trois, puis toutes les personnes qui étaient
autour du deuxième cadavre eurent la même réaction et s'écroulèrent à leur tour. C'était un
cercle infernal, chaque personne qui arrivait, mourrait dans les mêmes circonstances que la
dernière et ainsi de suite. C'était affreux. Jordana avait quitté ses parents pour aller
chercher ses petits frères et sœurs. Elle voyait de nouvelles personnes arriver et leur criait
de ne pas y aller, en priant pour que ses parents ne meurent pas à leur tour. Jordana hurla
encore et encore.
Puis elle vit son père venir vers elle avec sa femme sur le dos, évanouie. Elle se jeta
sur lui en pleurant de toutes ses forces.
« -Pitié, ne me dis pas qu'elle est morte... Je t'en supplie... » dit-elle entre deux sanglots.
Elle avait envie de vomir, de colère. Elle aurait dû crier plus fort, plus fort...
Pourquoi personne ne l'écoutait ? Elle, jeune fille de seize ans. Si elle avait pu, si elle
avait eu le courage de le dire plus fort, elle aurait évité tellement de morts...
« -Non chérie, ne t'inquiète pas elle s'est évanouie... » Puis il prit ses trois enfants dans ses
bras et les serra si fort... Comme s'ils pouvaient s'envoler à tout moment... Mais en fait,
c'était le cas.
En rentrant à la maison, c'était le vide, le néant. Dans leur cœur mais aussi dans les
rues. Plus personne ne parlait, il n' y avait plus personne.
A la maison, Mark réanima doucement Cathy. Elle reprit ses esprits et en un coup
d'éclair tout refit surface : le sang, les morts... L'enfer, elle l'avait vu, elle avait cru
mourir, arriver aux portes du Diable, mais elle était encore là, finalement, elle
n'aurait pas voulu mourir ?
Jordana demanda à son père :
« -Je ne comprends pas ?... Il se passe quoi exactement ? »
« -L'apocalypse ma fille. Je ne comprends pas vraiment non plus...mais j'ai l'impression que
l'on est tous immunisés...alors, j'imagine que tout va mal...la vie, la mort, le paradis... mais
finalement, est-ce que tout est réel ? «
« -Ce n'est clairement pas le moment de faire ton prof de philo papa. Toute le ville est
certainement morte, peut-être tout le pays...
« -Peter et Diana ? »
Juliet avait dit les prénoms de ses frères et sœurs comme une évidence.
« -Il faut les appeler. »
Essai numéro un : pas de réseau, pas la peine d'énumérer les autres tentatives,
elles étaient toutes défaillantes. Juliet et Jordana se mirent à pleurer à chaudes larmes,
elles avaient tout perdu. Elles avaient envie de recommencer à zéro, mais le problème,
c'est quelles étaient déjà à zéro !
Les deux jours qui suivirent ne furent pas des jours, juste le temps qui défilait, qui
passait sans que rien ne se passe. Cathy était malade, elle vomissait à longueur de
journée. Mark n'avait plus goût à rien. Ronald était pensif. Juliet et Jordana se tenaient
dans les bras et pleuraient toute la journée.
Jusqu'au troisième jour où tout fût anéanti. Tout...
C'était Cathy qui commença. Pendant que la famille était à table en train de
manger des restes infâmes, elle se mit à vomir plus fort que jamais, jusqu'aux tripes, vomir
du sang. Elle était morte. Tout simplement. Fallait-il en rajouter ?
Quatrième jour. Au tour de Mark, le reste dans la famille était dans le salon, il regarda sa
montre puis mourut dans les mêmes circonstances.
Cinquième jour. Juliet se sentit mal, et dans les bras de Jordana, elle mourut.
Dans quelle circonstance ? Je vous laisse deviner.
Cinquième jour. Jordana, esseulée, morte dans l'âme, vivante dans le cœur. Enfin,
seulement jusqu'à dix heures cinquante-sept.
Sixième jour. Ronald avait su se servir seul la nourriture qui trônait sur la table basse
du salon, qu'il avait attrapé en marchant à quatre pattes, puis essayant d'ouvrir la porte
d'entrée, il se leva, marcha, et poussa son premier cri.""
"Puis Page blanche. Max essayait en vain d'écrire sa rédaction en français. Cela faisait
des jours qu'il essayait d'avancer, mais le thème « apocalypse » ne lui convenait pas
vraiment. Sa mère l'avait appelé il y a de ça dix minutes. Bizarre qu'elle ne l'ait pas
rappelé. Il se leva pour aller dans la cuisine, puis il marcha sur quelque chose de
visqueux : une longue traînée de sang qui provenait de la cuisine. Du sang qui avait la couleur de l'enfer..."
Dixit le professseur :
By Kimi !
May 28
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